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  • Photo du rédacteurParneet-C SINGH

Votre vie avant lui/elle, comment en parler ?

Dernière mise à jour : 3 mai 2020

Le début d'une relation amoureuse, doit se faire pour moi dans l'ouverture et la transparence, garder un jardin secret est possible, mais les grandes choses doivent comme même être discutées.


Dans un mariage multiculturel, il y a des sujets tabou, et si je prends la culture indienne, juste le fait d'avoir un petit copain quand on est ado, c'est NO WAY.

Effectivement, sur ce point, les jeunes femmes et jeunes hommes indiens doivent être purs pour leur mariage(pour ne pas dire vierges).

La culture impose aux femmes en premier lieu un comportement exemplaire vis-à-vis des contacts avec le sexe opposé. Pour les garçons, c'est exactement la même chose en un peu plus souple (un jeune homme n'arrivant pas vierge au mariage est fréquent, mais l'important, c'est que cela ne soit pas rendu public) mais on interdit concrètement le fait de regarder , de parler avec des intentions douteuses à une femme qu'on ne connaît pas.


Pour nous, européens, c'est l'opposé de chez l'opposé :)

Nos parents nous accordent en général le droit d'avoir un petit copain/copine, discutent avec nous de contraception, de sentiments entre jeunes amoureux...


Vous me direz, qu'aucun homme européen aussi n'aime savoir que sa femme a pu un jour être avec un autre homme, pour un homme indien, c'est juste INCONCEVABLE.


Alors on fait l'addition maintenant :

Vous avez eu une sexualité, une vie avec d'autres hommes, et lui toute sa vie, on lui a dit que c'était interdit et que ceux qui faisait cela n'était pas des gens a côtoyer et surtout pas à marier.


Donc, au final, votre réalité n'est pas la sienne et sa réalité n'est pas la vôtre.


Alors il faut donc ouvrir des tranchées et parler, toujours et encore.


Pour ma part, j'ai choisi d'expliquer à mon époux notre attachement culturel en Europe à la liberté sexuel des personnes et que tout cela se déroulait souvent sous accord ou approbation des parents, l'accès à des moyens de protection et de contraception, des centres d'aide aux jeunes femmes...


Puis j'ai entamé le sujet délicat de mes propres expériences et j'ai choisi de lui parler de mes relations importantes, qui m'ont fait faire tel ou tel


choix, décidé de vivre là ou la, de parler tel ou tel langage....En gros toutes les personnes, amis ou petits amis, qui ont concrètement influencé ma vie et fait de moi la femme qu'il avait choisi.


Il a compris que cela faisait partie de mon identité de mon développement et n'a pas pris cela comme une insulte à sa culture ou une atteinte à son honneur.

Il s'en est suivi une suite constructive, car il a à son tour pu se confier sur sa vie avant moi.




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